SOMMAIRE D’APPRENTI
INTRO
ET VOCABULAIRE
Chaque enfant subit une formation aversive
à la paix. De sorte, nous les adultes bloquons la paix globale par refus
d'assortir nos politiques d'info dans leurs casiers d’armes et de paix.
J’ai rompu correspondance avec un
« progressiste » qui conclut que la paix mondiale n’apparaîtra pas
avant au moins quarante ans : le temps d’éliminer sa responsabilité dans cette
affaire puisqu'il serait alors à la retraite ou disparu. Entre-temps, les gens
ne sont pas apprêtés, ne disposent pas de sa moralité évidemment supérieure…
Par miséricorde, je ne le nommerai
pas. Je n’ai jamais été apte à retenir des noms ― bon débarras !
Après tout, son méfait est un cas général et non d’exception. Quant à la
plupart des méfaits institutionnels, le responsable est rarement nommé de peur
de la revanche que lui ou ces supporters pourraient engendrer. Dès que les plus
petits subissent un grand dol, le responsable doit être dénoncé par les
Apprentism soit les conséquences, pourvu que la victime soit protégée des
retombées.
Dans l’Agora du monde paisible,
beaucoup plus attentif que nos rafistolages politiques sur la terre en armes,
ceux responsables de peines humaines autrement évitables seront chassés du
pouvoir. Regret et repentance de leurs méfaits doivent se rendre en
préventions primordiales ― quoique coûte dans l’intervalle. À exclure, la
pratique actuelle de déguiser des faillites morales dans l’anonymat, autant
lors de disputes dérisoires sur l’Internet qu’au cours de graves mésaventures
institutionnelles.
Par exemple, le meurtre en 2006
d’Anna Politkovskaya, la valeureuse journaliste qui figurait à tout prix comme
immuable conscience morale de l’Etat russe, doit être mis aux pieds de Vladimir
Putin dont l’anniversaire fut le jour de son meurtre, et de son auxiliaire aux
mains sanglantes, Ramzan Kadyrov, chef de l’Etat russe tchétchène.
Les héros qui suivent furent
assassinés en Russie, la plupart sans sérieuse enquête ni suite judiciaire sauf
pour des hommes de main, suspects habituels.
Nadezhda Chaikova, correspondant, kidnappée
et abattu en Chechnie,1996
Galina Starovoitova, 1998
Igor Domnikov, 2000
Sergei Yushenkov, 2003
Yury Shchekochikhin, 2003
Paul Klebnikov, 2004
Alexander Litvinenko, 2006
Ivan Safronov, 2007
Magomed Yvloyev, 2009
Vyachsla Yaroshenko, 2009
Stanislav Markelov, 2009
Anastasia Babourova, 2009
Natalia Estemirova, 2009
Serguei Magnitsky (battu à mort en garde à
vue), 2009
Edouard Tchouvachov, 2010
Rouslan Akhtakhanov, 2011
Gazbek Guekkiiev,
2012
Alexander
Perepilichnyy, 2012
Mikhail Beketov
(battu jusqu’au coma et aux amputations multiples, 2008), 2013
Boris Berezovsky,
2013
Boris Nemtsov, 2015
Vladimir Kara-Murza, (empoisonné deux fois jusqu’au coma), 2015
Pavel Cheremet, 2016
Denis Voronenkov, 2017
Nikolai Andrushchevko, 2017
D’autres meurtres subventionnés par
le pouvoir ont passé inaperçus dans la presse occidentale (54 journalistes de
1992 à 2013.) La Russie ne recouvrera jamais sa slava (gloire) avant
qu’elle ne garde leurs remplaçants avec autant de bon cœur que l’impulsivité
avec laquelle elle a sacrifié ceux listés et de nombreux martyres pairs.
Il serait impensable que des
dirigeants légitimes abattent de tels trésors nationaux et terrorisent leurs
remplaçants. Au monde paisible, une telle disgrâce les renverrait du pouvoir
sans appelle. Pourtant prospèrent-ils, certes, sur la terre en armes, de leurs
délits inconcevables : un autre aboutissement de la stupidité institutionnelle.
Ils ne sont pas les seuls ; au contraire, presque tous nos chefs actuels
seraient recalés par la cour du monde pour crimes de guerre.
Comparé à la plupart de ceux auxquels
j'ai tendu la main, ce type était optimiste quant à l’éventualité de la paix
globale. Le triste fardeau planétaire des collaborateurs d’armes se trie de telle
manière : une majorité qui tient que la paix globale soit impossible, et
une poignée des restants qui présume qu’elle pourrait être valable en soi mais
doit être improbable dans l’avenir proche quand ils en retiendraient la
responsabilité particulière. Que d’autres y besognent !
Quelle commodité pour lui babillant
ses platitudes ! Il va sans dire qu'il ne souleva pas un doigt pour m'aider
entre temps.
Prends ton temps, mon brave. Soit les
quarante ans à venir, soit les derniers cinq mille : tes résultats
aboutiront toujours semblablement. La mentalité d'armes triomphera de toi et de
tes espoirs progressistes, car tu ne t’ais jamais présenté comme champion de la
paix, en dépit de tous tes fins propos.
D’une manière ou d’une autre, la paix aura lieu au monde. Ou bien
notre folie collective militaire nous achèvera en majorité et les rares
survivants jouiront de cette paix à défaut ou les Apprentis se rallieront et
l’établiront sur programme, à volonté et bientôt de suite.
Les réactionnaires n’y toucheront pas
car elle trahit le primordial de leurs animateurs soit d’eux-mêmes soit
d’autrui : la crainte. Le progressiste à la mode courante (pareillement frappé
de frayeur) repousse ce sujet comme ayant déjà été trop débattu ; ainsi
soutient-il les réactionnaires très commodément, en dépit de tous ses fins
propos.
Ce texte passe en revue la mentalité d’armes
et celle de paix comme des entités discrètes, cohérentes et de libre
arbitre : des mèmeplexes. Leurs arrangements se contestent, se
développent, s’affaiblissent avec le temps et agissent sur la pensée des
masses. Les maîtres d'armes et de paix sont des porte-parole de forces
invisibles mais saisissantes ; leurs actions, propos et croyances, des
reflets constructifs et destructifs de la superconscience collective. Quelques
autres charpentes de raisonnement nous permettront peut-être d’élaborer cette
idée.
Jean-Jacques Rousseau évoqua la volonté générale qui
prescrit le plus grand bien collectif : la base de la légitimité
gouvernementale. Chacun pourrait restreindre sa propre volonté mais en
bénéficier à la longue, car c’est ce qu’accomplit le mieux la volonté générale.
Pour les philosophes occidentaux,
cela pousse du bas : de l’individu vers les cimes gouvernementales. Les
Chinois et leurs disciples orientaux ont parlé du « mandat du ciel »
que prescrit Confucius, (Kong Fu Zi) qui rend légitimité au gouvernement en
vertu de son accord rituel avec la loi cosmique : cela croît du haut vers
les profondeurs particulières.
Tous deux ont été considérés
obligatoires pour la bonne marche du gouvernement par leurs partisans
respectifs. J’envisage qu’ils soient foncièrement identiques. La loi cosmique,
le pouvoir gouvernemental et la liberté particulière : chacun opérerait
mieux si en bon accord avec les autres. Dérange cette résonance à n’importe
quel niveau et souffre de désastres alors que ce système se secoue en petites pièces.
Absente la volonté générale, on sombrerait dans le chaos ; absent le
pouvoir gouvernemental, tout s’écroulerait tel qu’en République Démocratique du
Congo (sans impôts, sans gouvernement, sans lois sauf au canon du fusil :
un paradis
Republican agencé par la
cupidité corporative internationale) ; absent le mandat du ciel, la
rébellion de masse se rend obligatoire alors que le chaos climatique et la
famine s’échappent de contrôle. Nous nous attendons mollement à ce qu’un tel sort
advienne au monde pour nous secouer en éveille.
Le gouvernement sert comme diapason
central de ce système harmonique.
Freud a brillamment démontré
l’existence du subconscient. Parlant de moi-même, je ne l’admets
pas (je blague.) Ces jours-ci, chacun se reconnaît muni d’un paquet
d’impulsions subconscientes.
Carl Gustav Jung parla de l’inconscience collective dont ressortent des
archétypes curieusement conformes et des phénomènes en synchronie. Chaque
culture commémore ces super-coïncidences ambiguës. Selon Jung, l’inconscience collective comprend la
somme des pensées oubliées ainsi que celles à venir. En attendant, chaque esprit consciencieux retient un
assortiment des pensées courantes. Sinon le reçoit et le convertit-elle, comme
une antenne finement accordée ?
Quelques déments seraient-ils munis
d’antennes accordées aux fréquences tant soit peu distinctes ? Serait-ce
la raison que des sociétés primales prisaient leurs fous et les tenaient
proches au lieu de les marginaliser selon nos habitudes (SDF ou
institutionnalisés en prison ?) Parce qu’ils s’étaient accordés à de
bizarres transmissions de fréquence modulée au lieu des stations radio
réactionnaires d’amplitude modulée qui palpitent aux USA comme des
mauvaises dents ? Aurait leurs signaux bizarres pu mieux servir dans un
pétrin ?
D'où ces idées proviennent-elles? Je
soumets qu’elles émanent de la superconscience collective.
Le subconscient collectif
ressemblerait à une pile de stockage : transitoire et muable,
restreint à la mode courante de penser et à la géographie humaine — alors que
la superconscience collective agit comme une carte fluide (en plasma
magnétohydrodynamique ?) de circuit imprimé, opérant en parallèle des
collectivités humaines et schématisant là où leurs courants filent,
s’accumulent et se dispersent ; incendiant certains circuits et permettant
à d’autres de se propager en étendu et en complexité.
Espérons que nos quelques circuits
paisibles s’accroîtront et s’entrelaceront de façon luxuriante alors que nos
nombreux circuits d’armes se croisent sans séquelle. Je crois en miracles de la
part de Dieu d’amour. Le reste est à nous d’accomplir.
Emile Durkheim évoqua la conscience collective comme un
impalpable cadre social au-delà duquel des criminels débordent, un peu comme
les lignes de démarcation d'un terrain de football. Leurs transgressions (comment
a-t-il pu faire ça !) renforcent les règles normatives
auxquelles la majorité souscrit, nous ficelant plus étroitement ensemble.
La paix globale pourrait croître
entre ces lignes, et la guerre organisée, autrefois centrale, chuter en dehors.
Noam Chomsky a postulé l’existence
d’une grammaire universelle : que l’on serait en quelque sorte encablé
pour les virtuosités du langage. Jung proposa pareillement la mémoire
raciale : la capacité d’un peuple de retenir des aspects de son passé.
Constate l’akasha dans l’hindouisme et d’autres religions : un
champ éthèrique universel empreint d’une transcription de tous les événements du
passé et permettant des prédictions de l’avenir, (selon The Oxford Dictionary of Phrase and Fable, Elizabeth Knowles, Ed.,
Oxford University Press, 2000, p. 17.)
Je ne parviens qu’à frôler ces
sujets. L’humanité n’a qu’effleuré leur surface et a oublié le peu qu’elle en
reconnut auparavant. Des Apprentis avenants les étudieront en profondeur. Voici
un formidable potentiel pour des percés scientifiques en mesure d’éclipser nos
découvertes actuelles : des vaccins contre nos fléaux culturels et des raccourcis
à travers nos dédales technologiques.
D'autres chercheurs ont étudié des champs
morphiques qui détrempent le tissu vif d’auras comme ceux captés par la
photographie kirlian. Ceux-là peuvent expliquer la manière insolite dont le
plasma de germe réalise ses improbables spéciations de modèle et de symétrie.
Au cours de milliards d'années, de
nombreuses réactions chimiques ont écumé dans une soupe primordiale de
molécules organiques transpercée de boulons de foudre. Des entités de plus en
plus complexes ont émergé de ce bouillon choqué, au point de recouvrir le fond
de la mer des éons plus tard avec des pianos mécaniques !
Figure-toi la simplicité de ce scénario, comparé à l'évolution de la vie. Je ne
retiens plus le nom de l’auteur de cette anecdote (J.B.S. Haldane ?) Au
lieu de pianos, lui indiquait dans son exemple des machines à taper IBM
Selectric : celles-ci splendides mais en voie à l’oubli. Un autre écrivain
parlait d’une suite de tornades qui aurait balayé un vaste parc à ferraille et
assemblé de ce fait un avion gros-porteur.
Dans l'absence de ces champs
morphiques, la forme dominante de la vie terrestre aurait pu être une couche de
boue translucide de cinq mètres de profondeur (afin que la lumière solaire
puisse la pénétrer) englobant la terre. Elle n’aurait pas laissé de trace à la
suite de sa disparition et aurait pu subsister presque tout le long de la vie
terrestre (de façon intermittente ou continue) sans que nous ne l’ayons jamais
reconnue.
Quelque chose d’autre favorise une
diversité beaucoup plus riche, mobile et adaptative à partir d’une petite
trousse de traits dont on peut hériter. Après tout, les moisissures de boue et
les êtres humains partagent les mêmes quatre nucléotides d'ADN et 64 codons en
étant formés, dont les codes partagés et les modes d'assemblée en décalage
distinguent chaque individu de tout autre. Un certain champ d’effets inconnu
doit jeter cape sur chaque créature : la maintenir en vie, intacte et
distincte du restant du monde quoique l’y rattachant profondément, elle autant
que nous.
L’Apprenti le plus éminent du Cabala
se nommait Isaac Louria, Yitzhak Louria, Yitzhak Ben Shlomo Ashkenazi et
Yitzhak Ashkenazi. Il est également connu sous le nom d’Ari et He-Ari ("le
lion") selon l'acronyme pour Ashkenazi Rabbin Itzhak ("Le Rabbin
Ashkénaze Yitzhak"), ainsi Arizal avec "ZaL" étant l'acronyme
pour Zikhrono Livrakha ("de mémoire bénie" ou littéralement
"permettez à sa mémoire d’être telle qu’une bénédiction") : une
formule de politesse habituelle au sujet de juifs défunts ; aussi connu
comme Ari Ha-Kadosh ("Ari le saint"). Je le dénomme avec tant de
complétude pour deux raisons : 1) par égard à son génie ; et 2) pour
que les moteurs de recherche guident ceux intéressés vers ce texte.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Isaac_Louria
Interprétant son texte dans un cadre
simplificateur au bénéfice des Apprentis selon mon entendement minime, celui-ci
a posé le principe que Dieu a créé l'univers en aménageant de la place en
dehors de Sa Perfection, un peu comme un homme inhalerait subitement pour qu’on
puisse le passer le long d’un couloir étroit.
Selon Louria, le choc de cette
transition engendra la dichotomie mondaine entre le bon et le mauvais. La
Lumière Divine – qui emplit toutes les choses – eut découlé des yeux, du nez et
de la bouche d'Adam, d’une telle luminance que le monde matériel ne pût le
supporter. Trois vaisseaux supérieurs de l'univers en furent fêlés, et sept
inférieurs, brisés dans un éclat d’Etincelles saintes. Les éléments qui ont
résisté à ce brisement sont devenus mauvais, alors que ceux qui l’ont subi sont
restés bons.
Quant à moi, je présume que le
conflit entre le bon et le mauvais est un réacteur à fission-fusion :
rompant Dieu en sous-particules bon et mauvais au passage de chaque seconde
Planck, puis de retour. Cette pulsation actionne l'univers matériel et l'ADN de
la vie perché au-dedans. S’il n’y eut aucun bon ni mal, aucune énergie depuis
leur conflit et le zéro absolu partout. Ce qui pourrait être l’ultime objectif
de cet exercice ?
Selon lui, chaque fois qu'un être
humain obéit au commandement de Dieu, il « répare le monde » en
soulevant une Etincelle divine des bas-fonds du mal aux hauteurs du bien. La
vie rituelle hébreuse est conçue pour soulever le plus grand bien, n'importe
l’insignifiance de cette obéissance. Pareillement, n'importe quelle déviation
du commandement de Dieu laisse tomber une autre Etincelle. De ce fait, le juif
pratiquant effectue une lutte existentielle équivalente à celle mythique de
Sisyphe, en soutenant une Etincelle sainte vers le haut de la Lumière, malgré
une cascade de celles déversant sur lui et son fardeau. Somme toute, Dieu a
besoin cosmique de l'humanité pour reconstituer Son Ordre saint.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous
autres ? La nécessité d’obéir aux commandements les plus approuvables du
Dieu de notre choix afin de remettre Ses Etincelles saintes à leur place. Le
premier parmi eux : « fais aux autres ce que tu souhaites qu’on te
fasse » qui inclut dans ses sous-ensembles, « tu ne tueras
pas. » Ceci régit toutes les lois religieuses que nous admettrions ―
soit d’un païen ou d’un Kantien honnête, d’un agnostique ou d’un athée. Il
serait le mieux servi en bossant dur pour la paix au monde.
http://www.pasarel.org/main/kabbalah/kabbalah.htm
http://www.wordtrade.com/religion/judaism/kabbalahR.htm
Peter Tompkins et Christopher Bird,
dans Les secrets du terreau : Des solutions de nouvel age pour
restaurer notre planète, Harper Collins et Row, 1989, affirment avoir
découvert des dèvas qui se sont identifiés comme des esprits architectes de
diverses communautés botaniques, zoologiques et d’autres royaumes. En d'autres
mots, des formes communicatives du champ morphique que nous discutons.
A Findhorn et ailleurs, des
naturalistes de nouvel âge ont admis de s'en être entretenus. Selon eux, ces
dèvas, de plus en plus malmenés par l'humanité, se sont retirés dans leurs derniers
replis de maquis en attendant notre suicide mécanisé. Apparemment
préféreraient-ils communiquer avec des naturalistes sensibles parmi nous et
rétablir un cadre plus compréhensif d’entendement et de coopération mutuelle,
celui-même que nous nous serions acharnés à arracher depuis ces derniers
millénaires pour compenser notre cafard.
Ceci pourvu que nous répliquions avec
amour : dans ce cas, l'empathie, les soins efficaces et la sensibilité
anticipatoire dont notre espèce excelle et non la sentimentalité, le
positivisme et l’hypocrisie dogmatique avec lesquels nous les avons confondus.
Abandonnant l’engagement diabolique
d'abus à court terme et d'annihilation au long, des Apprentis et dèvas
mutualistes pourraient renégocier cette association. Présumant que nous
élisions de les respecter et suivre leurs conseils de meilleure pratique, l'architecture génétique
de la technologie paisible pourrait nous offrir une abondance imprévue, évitant
des catastrophes transgéniques et leurs conséquences inattendues. Autrement, si
nos ingénieurs en génétique persistent avec leurs tâtonnements à double
aveuglette, ils ne parviendront qu’à engendrer des technologies d'armes encore
plus létales et leurs désastres inévitables.
Rupert Sheldrake vogue sans peur
au-delà de cet horizon d’entendement. Dans La présence du passé : La
résonance morphique et les habitudes de la nature et Une nouvelle
science vitale : L'hypothèse de la résonance morphique, il postule
l'existence de résonances morphiques. Entre autres capacités, elles facilitent
ce qui a déjà été accompli.
Par exemple, étant donné une
sélection aléatoire d’étudiants, il leur est plus facile de résoudre un jeu de
mots croisés le jour après qu’il ait été publié et que beaucoup d’autres
gens l’aient résolu ; ces mêmes étudiants prennent plus longtemps pour
résoudre le même genre de puzzle avant que le public n’en ait obtenu
l’accès. Des puzzles de contrôle non publiés se sont prouvés ni plus ni moins
difficiles à résoudre.
Sinon souviens-toi du mile couru en
quatre minutes : un exploit habituel aux olympiades de nos jours, quoique
convenu impossible auparavant.
Je suis assez certain que l’écriture
de ce texte m’a été rendue moins difficile de façon indirecte par la
constatation de mes nombreuses bavures par des lecteurs inconnus qui ne m’en
ont pas fait part (feu ma mère en tête, sans doute.) Je suis persuadé que nos
esprits délicats sont reliés dans des ensembles mystérieux et jusque là imperceptibles.
En bref, des bonnes habitudes
deviennent plus faciles après qu’elles aient été pratiquées ailleurs ; et
les mauvaises, plus difficiles à abandonner dans la mesure que ces indulgences
sont restées permises plus fréquemment et longtemps auparavant.
Jusqu’à présent, l’humanité a fait la
guerre de façon obsédante compulsive. A partir de maintenant, il va falloir
qu’elle réalise une paix d’intensité équivalente. Collaborateurs prédisposés à
la terre en armes, nous avons récuré l’expression « paix au monde »
de sa vigueur émotive, laissé nos maîtres d'armes l’amoindrir dans la pointe
d’une mauvaise blague. Désormais, la guerre doit devenir l’objet de sales blagues,
et la paix, d’un sérieux de vie et de mort.
Un autre exemple : des éruptions
périodiques dans la chromosphère attisent des aurores dans les cieux
polaires ; elles font frire de temps en temps nos réseaux électriques et
satellites, caillent l'albumine sanguine et transforment des rassemblements
passifs en foules émeutières. Faudrait se déplacer au moins vingt mètres sous
terre pour échapper à leur effet.
Ce qui paraît être le « vide non
différencié de l'espace » au travers duquel dérive le système solaire,
c’est à vrai dire une brume de particules et d’ondules subatomiques adaptée à
minuter précisément les infimes perturbations de distantes émissions célestes :
électromagnétiques, de gravitation et ceux encore plus subtiles non encore
enregistrées. Ce flux de quanta et ces mélanges transitoires de l'espace-temps
et d’au-delà, en pénétrant les défenses magnétiques et atmosphère de notre
planète, ont des effets immensément subtils sur nos pensées et comportements.
Depuis cinq millénaires des
astrologues ont à peine rayée la surface de ces effets. Depuis trois cents, les
astronomes n'ont plus pris la peine de les noter.
Ce n'a pas été pour rien que Newton
s'eut brûlé comme une bougie vers la fin de sa vie. Il tenait à reformuler l'astrologie
en une mathématique rigoureuse, en dépit de l’absence de la moitié des
planètes, des satellites, des astéroïdes, etc., qui n’ont été découvertes
qu’après sa disparition. Un projet héroïque, qui lui valut la peine d’en périr,
même s’il dut le laisser incomplet ; ainsi que pour Johanne Kepler et une
longue file de génies équivalents disparus dans la nuit du temps. Une telle
directive mathématique aurait éclipsé la physique newtonienne et élevé au cube
la valeur de son patrimoine. Les Apprentis en disposeront, à supposer qu’ils y
dévouent le temps et l’entendement scientifique exigés.
Ainsi que l'adaptation génétique et
la mythologie humaine semblent s’agiter aux brises non perçues, ainsi je
ressens que des champs moraux nous entourent et nous agissent dessus, même
(surtout !) quand nous refusons de les noter. Ces champs corrompent
souvent des peuples entiers, tentent leurs élites en indulgences périlleuses et
terrorisent les rebelles, comme ci la proportion des psychopathes et des
consciencieux s’était renversée.
Cette sorte d’horreur a surgi en
Assyrie, en Allemagne Nazi, au Cambodge, au Rwanda, en Bosnie, au Sri Lanka, en
Syrie et autour d’un charnier avoisinant (sa proximité te surprendrait :
la Sainte Barthélemy par rapport à Paris, par exemple.) Des méfaits monstrueux
sont devenus banals, quoique impensables lors d’autres conjonctures. D’autres
fois, des expressions publiques de compassion et de grâce ont propulsé des
nations entières aux nouvelles cimes de complexité sociale.
On pourrait être assez fortuné et
débrouillard pour témoigner d'une nouvelle époque d'éclaircissement global.
Dieu sait, on a déjà témoigné d’un foisonnement du genre sanguinaire :
suffisamment pour massacrer presque tous ceux impliqués et rendre la nausée aux
restants, à l’exception de psychopathes immunisés contre leur toxicité mentale.
Mais encore là, on pourrait exécuter
en guerre nucléaire cent fois plus de gens que ceux qui ont péri pendant la DGM
(sic), et se retrouver face à des milliards de survivants affamés et
fluorescents dans le noir, sans infrastructure pour les sustenter sauf celle
profondément enfouie préalablement pour l’usage d’aspirants psychopathes Nazi.
Autrement, on pourrait devenir des
Apprentis en lisant ce livre, le marchandant aux masses et contrecarrant cet
ultime paroxysme.
Ces tendances peuvent être des effets
perceptibles de la superconscience collective. Nous avons permis aux forces
invisibles de nous projeter là où elles veulent, tout en les déclarant inexistantes
et sans vouloir par résolution populaire. Munis d’un soupçon plus d’adresse,
nous pourrions les repérer sans crainte, en cultiver les plus utiles et
réorienter ceux hasardeux sur leurs voies les moins nocives. Ce sujet vient à
peine d’être étudié sous la rubrique « noétique. » Voir Rupert
Sheldrake ci-dessus et ailleurs.
Ce texte hèle le monde
paisible : l'antithèse de la terre en armes gérée par répétitions
compulsives d’épreuve et d’erreur. Nous nous trouvons piégés dans une résonance
morphique de guerre postindustrielle parfaitement remplaçable au monde
paisible. Mieux vaudrait penser du monde en paix comme d’un parc de thème
planétaire ouvragé pour enchanter autant ses artisans actifs que ses clients
passifs, ne laissant plus personne en dehors contre gré.
Laisse-moi me répéter : il nous
reste cela à accomplir.
ENSUITE TABLE DES MATIERES ANTECEDENT
Apprenti, débute